Die Schelmenstreiche des ScapinLes fourberies de Scapin

Fourberies de Scapin 1

Jean Sclavis, Les fourberies de Scapin (photo: Frédéric Jean)

Die Schelmenstreiche des Scapin, eine Komödie von Molière, erlebte in Straßburg  im TJP eine ganz besondere, moderne Interpretation.

Das Théâtre du Fust – Compagnie Emilie Valentin lieferte eine Produktion, die nicht nur mit einer künstlerischen Hochleistung aufhorchen ließ, sondern insgesamt einen spannenden, lustigen und stimmigen Abend zeigte. Jean Sclavis oblag das Meisterstück, in jede einzelne Rolle der Komödie selbst zu schlüpfen, und das sind immerhin 9! Dies tat er mithilfe von Marionetten, die ihm selbst bis zur Brust reichten und die er so zu bewegen wusste, dass man schon nach kurzer Zeit vergaß, dass nur er selbst die Texte sprach. Die einzelnen Köpfe der Puppen entsprachen den Charakteren der Figuren – ob es der griesgrämige und herrschsüchtige Géronte, Zerbinetta, die junge Ägypterin oder Octave, der feinnervige, junge Verliebte war. Jede und jeder zeigte den Gesichtsausdruck, der ihn oder sie charakterisierte und bekam noch dazu von Sclavis eine eigene Stimmlage, sogar mit eigenem Akzent, verpasst. Jean Sclavis, der auch den Diener und Schurken Scapin verkörperte, hielt die Fäden der Handlung in diesem Falle im wahrsten Sinne des Wortes in seiner Hand. Das Auf- und Abnehmen der großen Marionetten war einmal als Hilfestellung an den Figuren zu erkennen, ein andermal einfach als handgreifliche Interaktion. Wie zum Beispiel in jener Szene, in der Léandre Scapin  an den Ohren zieht und ihm einen Säbel an den Hals hält. Wie er zugleich sich gegen die Marionette zu wehren versuchte und dem Schmerz des gezogenen Ohres nachhing, war beeindruckend. Dass das Stück, in welchem es um die Heirat zweier Paare dreht, die jedoch den Segen ihrer Väter dazu nicht haben, in einem Jugendtheater aufgeführt wurde, ist eine kleine Pikanterie am Rande. Molières Stück fand zu seinen Lebzeiten keinen großen Gefallen beim Publikum. Er hatte dieses ganz im Sinne der italienischen Komödien geschrieben und die dort typisiert angelegten Figuren verwendet. Wunderbar in dieser Hinsicht waren die italienischen Tarantelle, die südliches Flair verbreiteten,  sowie der rauchende Vesuv im Hintergrund, der den Ort des Geschehens verdeutlichte. Die Regisseurin Emilie Valentin zeigte, wie man mit einem originalen, aber gekürzten Text und  dem Wechsel zu einem anderen Bühnenmedium für einen Abend Spannung und Spaß vermittelt. Nach der schauspielerischen Leistung Jean Sclavis zu schließen, gibt es keine Rolle, die man ihm nach diesem Abend nicht sofort zutrauen würde. Klassisches, französisches Theater in unsere Zeit transferiert – dafür gibt´s ein lautes „BRAVO“!

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Jean Sclavis, Les fourberies de Scapin (photo: Frédéric Jean)

Le TJP à Strasbourg a proposé une interprétation très particulière et moderne des «fourberies de Scapin».

La Compagnie Emilie Valentin – le Théâtre du Fust – a non seulement réussi une prestation artistique de haut vol, mais elle a permis à son public de vivre une soirée joyeuse et passionnante où régnait une excellente ambiance ! A Jean Sclavis revenait l’exploit d’incarner chacun des rôles de la comédie – et il y en avait……..neuf! Pour ce faire, il se servait de marionnettes, qui lui arrivaient à hauteur de poitrine. Il les bougeait de telle sorte qu’en très peu de temps tout le monde avait oublié qu’il ne faisait que dire le texte. Les différentes têtes des marionnettes correspondaient aux caractères qu’elles incarnaient. Qu’il s’agisse de Géronte, ronchon et despotique, de Zerbinetta, la jeune égyptienne ou alors d’Octave, le jeune amoureux aux nerfs à fleur de peau. Chaque poupée montrait l’expression caractéristique de son personnage et Sclavis ajoutait une voix propre à chacune – accent étranger y compris, si le besoin se faisait sentir. Jean Sclavis jouait les rôles du valet et de Scapin et tenait l’action sous forme de fils littéralement entre les mains.

Prendre les marionnettes en main et les redéposer, c’était parfois un soutien pour les personnages, parfois il ne s’agissait que d’une simple interaction manuelle. Dans la scène par exemple où Léandre tire les oreilles à Scapin et menace en même temps le cou de celui-ci avec un sabre, il fallait voir comment Sclavis essayait en même temps de se défendre contre la marionnette tout en cédant physiquement pour échapper à la douleur causée à son oreille. C’était plus qu’impressionnant !
Qu’on ait joué cette pièce qui raconte le mariage de deux couples sans avoir le consentement de leurs pères dans un théâtre pour la jeunesse, n’est pas dû au hasard. Du vivant de Molière, cette pièce n’a pas trouvé un accueil très favorable auprès du public. Il l’avait écrite dans le style de la comédie italienne et employé ses figures. Les tarentelles qui faisaient régner une ambiance méridionale étaient aussi significatives que merveilleuses. Le Vésuve fumant en avant-plan comme indication géographique ne faisait que corroborer ce qui était exprimé par la musique.

La mise en scène d’Emilie Valentin a prouvé qu’un texte original mais abrégé ainsi qu’un changement de registre scénique permettent de passer une soirée passionnante et joyeuse.
En conclusion on est sûr d’une chose: Jean Sclavis est un acteur capable de jouer absolument TOUS les rôles. Du théâtre français, classique, transposé à nos jours – il n’y a qu’un mot à dire : BRAVO !

Texte traduit de l’allemand par Andrea Isker

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